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A.2. Ubuntu

L'arrivée de Ubuntu sur la scène du logiciel libre n'est pas passée inaperçue. Et pour cause : la société Canonical Ltd. qui a créé cette distribution a embauché une trentaine de développeurs Debian en affichant l'ambitieux objectif de faire une distribution pour le grand public et de publier une nouvelle version tous les 6 mois. Ils promettent par ailleurs de maintenir chaque version pendant 18 mois quant à ses éléments cruciaux comme sur le plan de la sécurité.
Pour parvenir à leurs objectifs, ils se concentrent sur un nombre de logiciels plus restreint que ceux de Debian et s'appuient essentiellement sur GNOME tandis qu'un dérivé officiel d'Ubuntu nommé « Kubuntu » repose, lui, sur KDE. Tout est internationalisé et disponible dans un grand nombre de langues, dont le français.
Force est de constater que, pour le moment, ils maintiennent ce rythme de publication. En outre, ils publient une Long Term Support (LTS), maintenue durant 3 ans pour la partie bureautique et 5 ans pour la partie serveur. En novembre 2013, la version 12.04, de nom de code Precise Pangolin (« le pangolin précis »), est la LTS courante tandis que la 13.10, dite Oneiric Ocelot (« l'ocelot onirique »), est stable. Tout numéro de version exprime la date de publication : 12.04, par exemple, représente le mois d'avril 2012.
Le succès d'Ubuntu est évident auprès du grand public. La distribution a conquis plusieurs millions d'utilisateurs grâce à sa facilité d'installation et au travail effectué pour rendre le poste bureautique plus simple à l'usage.
A contrario, tout n'est pas aussi rose pour les développeurs Debian qui espéraient beaucoup d'Ubuntu en termes d'améliorations directes apportées à Debian. Même si la situation s'est grandement améliorée depuis les débuts de la distribution, le marketing de Canonical en a exaspéré plus d'un en laissant croire qu'ils sont de bons citoyens du logiciel libre, simplement parce qu'ils mettent à disposition les changements effectués dans les paquets Debian. Un bon citoyen du logiciel libre sait qu'un patch automatiquement généré n'est que de peu d'utilité et que pour obtenir l'intégration de son travail, il faut interagir directement avec son interlocuteur.
Cette interaction se répand petit à petit au fil du temps, en partie grâce aux efforts de la communauté Ubuntu pour éduquer ses nouveaux contributeurs.